Quel est le lien entre l’art contemporain, le théâtre et l’héritage culturel indonésien ?
LE MASQUE.
du 19 au 28 fév. 2016 du lundi au dimanche de 16h30 à 19h30
PRESENTATION
Du 19 au 28 février prochain, l’Espace Culturel des Arts du Masque accueille la deuxième édition de son projet interculturel Masques du monde dédié cette année à Bali et soutenu par l'Ambassade d'Indonésie à Paris.
En collaboration avec le Théâtre du Lin, une trenteine de masques Balinais appartenant à l'artiste Frédéric Telleir et fabriqués par I Wayan Tangguh seront exposés. Frédéric Tellier proposera également des démonstrations de Topèng (danse Balinaise masquée). Vous pourrez aussi découvrir l'univers du masque Balinais et du Topeng à travers la projection de vidéos.
A cette occasion, nous ouvrirons plus largement l’événement à la culture Indonésienne et valoriserons des pratiques amateurs (Pratique culinaire,
pratique artistique : Danse, Musique...)
Après la soirée d’ouverture du 18 février, vous pourrez profiter pendant plus de 10 jours, de 16h30 à 19h30, d’une programmation variée : Exposition des masques, projections, danse, musique, rencontre avec l'artiste qui vous feront découvrir les richesses du masque Balinais en passant par la danse jusqu'à sa transposition dans le théâtre contemporain dans le cadre du travail de recherche engagé par Frédéric Tellier au sein du Théâtre du Lin.
Présenter les pratiques culturelles autour du masque balinais, donner la parole aux acteurs de cette culture, s’ouvrir plus largement aux cultures indonésiennes, connecter pratiques traditionnelles et modernes, voici les enjeux de cet événement.
FREDERIC TELLIER ET LE THEATRE DU LIN
Frédéric Tellier est diplômé de l'Ecole Internationale de Théâtre Jacques Lecoq, titulaire du diplôme d'Etat d'Enseignement du Théâtre et diplômé en Littérature Française et Comparée de l'Université de Picardie où il étudie l'oeuvre d'Hélène Cixous. Il crée le Théâtre du Lin après avoir travaillé en tant que danseur et acrobate à l'Opéra de Paris avec Robert Wilson et Andreï Serban. Il se passionne pour le travail du masque et les traditions extrême-orientales auxquelles il s'initie à la Cartoucherie de Vincennes et en Asie : en particulier le topeng balinais. Dès 2002, il a été initié au topeng par Cristina Wistari Formaggia : « danseuse italienne installée à Bali depuis plus de vingt ans et qui - c’est exceptionnel - est devenue une virtuose et une érudite de ce joyau artistique patrimonial que représentent ces chorégraphies séculaires, mélange de rigueur et d’improvisations pleines de fantaisie » (Le Figaro 22.02.2003). Puis à partir de 2008, il a poursuivi son apprentissage auprès de I Made Karyana, l'un des jeunes danseurs balinais les plus prometteurs de la nouvelle génération.
Il publie plusieurs ouvrages aux Editions de l'Amandier dont Terres d'encens, journal de Bali.
LE TOPENG EN QUELQUES MOTS
Né il y a environ 500 ans, le topeng appartient au répertoire des danses classiques de Bali. Contrairement aux autres formes de théâtre dansé balinais qui s’inspirent des épopées indiennes du Mahâbhârata et du Râmâyana, le topeng raconte les histoires du Babad, chronique des royaumes indigènes. Une représentation de topeng s'inscrit dans le cadre rituel ou sert de divertissement après une cérémonie.
Appelé topeng pajegan, le topeng de cadre rituel est traditionnellement interprété par un seul acteur alors que le topeng de divertissement sera joué par plusieurs acteurs. Dans le cadre rituel, il est donné en contrepoint de l'office du prêtre ou pedanda et le public n'y prête que peu d'attention alors que le topeng de divertissement, volontiers comique, attire un public plus attentif.
Une représentation de topeng commence toujours par plusieurs danses, interprétées par des masques entiers, alors que les valets ou penasar et les villageois ou bondres sont des masques articulés, demi-masques ou tiers de masques qui permettent l'improvisation parlée. Le premier masque à entrer est le topeng keras ou premier ministre du prince et chevalier. Il est suivi du topeng tua, vieux dignitaire de la cour. D'autres masques s'ajoutent parfois avant l'entrée des valets, suivies de celle du prince.
Ainsi, le topeng met en scène une série d'archétypes ancestraux qui représentent une hiérarchie féodale, soit autant de masques qui seraient venus de Java. Le penasar, fidèle serviteur du prince, y tient une place particulière puisqu'il introduit la fable et les protagonistes dont le topeng dalem, figure du monarque idéal très proche de Panji, personnage historico-mythique, dont le royaume existait à Java au Xème siècle et dont la légende s'est répandue sur tout l'archipel indonésien.
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NOS PARTENAIRES
Nous remercions chaleureusement Stefano Perocco di Meduna et Mariette Jules pour leur précieux soutien.